INTERVIEW
Être infirmier sapeur pompier
Par Karl, diplômé infirmier depuis juillet 2015.
Comment en es-tu arrivé à travailler en tant qu’infirmier sapeur-pompier ?
J’ai dès l’obtention de mon DE exercé au sein d’un service d’urgence et de SMUR. Pendant mes études je m’étais beaucoup renseigné sur les infirmiers sapeur-pompier, c’est donc naturellement qu’une fois mon diplôme d’infirmier en poche j’ai postulé au sein du Service de Santé et de Secours Médicale (SSSM) de mon département en qualité d’infirmier sapeur-pompier volontaire. J’ai intégré le SSSM 4 mois après mon diplôme. J’ai réalisé les formations en vigueur dans mon département ainsi que celle au niveau national dispensé à l’Ecole Nationale Supérieur des Officiers Sapeur-Pompiers (ENSOSP).
2 300 €
selon ton échelon
et ton ancienneté
3 concours
13% de femmes
chez les sapeurs-pompiers et 58% au sein du SSSM
Missions
Les missions de l’ISP sont assez variées :
- Participation à la médecine d’aptitude, activité qui consiste en collaboration avec le médecin à réaliser les visites médicales de l’ensemble des sapeurs-pompiers afin d’évaluer leurs aptitudes opérationnelles sur le plan médical.
- Participation à l’aide médicale urgente (AMU), je me rends sur intervention pour effectuer des premiers soins médicaux sur protocoles à la place du SAMU ou en complémentarité avec celui-ci. En tant qu’infirmier sapeur-pompier protocole je suis formé et habilité à mettre en place des perfusions, administrer des médicaments… sans la présence d’un médecin.
- Il y a ensuite le soutien sanitaire opérationnel (SSO) où l’on intervient en soutien des sapeurs-pompiers qui sont sur une intervention de grande ampleur. Nous sommes là pour veiller à leur sécurité et état de santé. Nous réalisions des examens cliniques afin de leur permettre de continuer leurs activités sans risques pour eux.
- Participation à des actions de formations.
- Tâches administratives diverses…
Avantages et inconvénients…
Les avantages pour moi c’est l’autonomie, la diversité on ne fait jamais la même chose, on voit pleins de pathologies différentes.
Les inconvénients je n’en vois pas véritablement, je suis passionné mais si je devais en retenir un ce serait peut-être le manque de reconnaissance. De plus, il faut un solide socle sur l’ensemble des spécialités médicales puisque l’on prend en charge tous types de victimes.
Une journée type
Alors une journée type est difficile à décrire puisqu’elle dépend des missions mais prenons pas exemple une journée de garde ou astreintes AMU. Pour ma part je commence par enfiler mon uniforme étape importante pour le conditionnement, j’allume mon BIP, vérifie mon matériel, le véhicule qui m’est attribué et puis ensuite il reste plus qu’à attendre l’intervention.
Lorsque je suis déclenché, je regarde le motif de départ, la localisation, je préviens le centre 18 de mon engagement sur intervention et je pars rejoindre les lieux de l’intervention. Je prends en charge la victime sur les lieux et jusqu’au centre hospitalier si nécessaire.
Les journées sont rythmées pas les interventions et sont plus ou moins calmes.
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